Mon rôle de Président de la Conférence des Maires
" Cher.es collègues maires du Val de Saône et des Monts d’Or,
Je suis candidat à la présidence de notre CTM.
Mais je ne ferais rien seul, et, vous le savez, nous avons souhaité avec Pascal David, maire de Quincieux, vous proposer une organisation de notre gouvernance en binôme réel et concret. Vous avez ce soir les candidatures d’un président et d’un vice-président mais nous avons bien l’intention de co-présider cette instance, dans l’échange permanent, la décision et l’animation collégiale.
Nous avons réalisé un travail de fond sur le dernier mandat, nous pensons profondément que nous pouvons, que nous devons aller plus loin ensemble ; et donc faire de la Conférence Territoriale des Maires une véritable instance de décision, un outil au service de notre territoire, de nos habitants.
J’ai personnellement exprimé clairement ma position quant aux évolutions nécessaires du modèle de gouvernance métropolitain, particulièrement dans ses déclinaisons territoriales. Je souligne notamment tout le travail qu’il reste à fournir pour que le pacte métropolitain tende vers plus d’opérationnalité, de concret pour nos concitoyens, au travers d’un partage d’expérience des initiatives que nous prenons chacun et chacune sur nos communes. Elles sont souvent innovantes, efficaces, elles rencontrent aussi, évidemment, des écueils. Dans tous les cas, je suis sûr que les partager plus largement servirait le bien commun sur des territoires qui dépasseraient les frontières communales.
Ma conviction est alors celle-ci : nous ne pourrons accomplir cela qu’avec une Conférence Territoriale qui a les moyens réels de faire bénéficier aux territoires de la puissance d’action de la Métropole.
Je souligne les enjeux principaux que j’identifie et que devrons relever pour la CTM de demain. Je souhaite ici les développer plus avant.
L’enjeu politique est sans doute le premier que nous devons relever ; « politique », au sens le plus citoyen du terme. Même s’il faut considérer l’impact de la crise sanitaire, l’enjeu métropolitain du suffrage universel direct n’a pas mobilisé. Nous devons alors redoubler d’effort pour rapprocher la Métropole et les citoyens de nos communes, pour qu’ils la connaissent mieux, se l’approprient autant que leur commune et aient envie de contribuer par leur vote demain.
La CTM ne doit pas être un « super conseil municipal » avec un « super maire », mais une addition concertée et partagée de politiques territoriales, qu’elles soient issues des communes ou sous le couvert des compétences métropolitaines, et idéalement d’un peu des deux ; l’objectif restant de mener des politiques tournées vers le bien commun des administrés de nos territoires.
J’évoquais la nécessité de rendre visible l’action de la Métropole, notre action demain. Nous devons nous efforcer de nous tourner vers une forme de marketing territorial pour donner à voir l’existence, la nature du territoire par ses frontières, ses enjeux de développement. Je suis convaincu que l’identification à la Métropole passe par l’identification au bassin de vie, donc à la CTM.
Une autre condition, évidente, c’est un service public concret, utile. Nous devons porter des projets métropolitains déclinés localement et surtout des projets de territoire qui font sens pour le citoyen. Les sujets ne manquent pas, nous en avons déjà en tête quelques-uns, et j’ai moi-même quelques projets à ajouter. Je pense par exemple à la création d’une cuisine centrale (bio, locale) à laquelle nous avons tous réfléchi, la centrale photovoltaïque villageoise pour laquelle les discussions sont engagées, la mobilisation autour du projet de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) et plus largement de l’enjeu des mobilités, une police pluri-communale, la promotion et l’accompagnement d’un tourisme bleu et vert (navettes fluviales…), la valorisation de l’agriculture locale… D’autres thématiques nécessitent toute notre attention, telle que les droits des femmes, les évolutions du sport et des associations, le commerce de proximité (management intercommunal de commerces locaux ?), la coordination des réseaux de santé locaux (autour de la Coordination Professionnelle Territoriale de Santé), etc. Le travail intercommunal me semble plus que nécessaire dans tous ces domaines. Et je ne liste pas ici les projets qui seront les vôtres.
En tant que maires, nous pouvons contribuer, avec les conseillers élus, à écrire une nouvelle histoire métropolitaine avec l’habitant grâce à notre « habitude » de proximité avec lui. Mais pour ce faire, il faut que la Métropole donne à la Conférence Territoriale des Maires la possibilité de profiter de tous les rôles qui devraient être les siens : consultation, concertation, saisine… jusqu’à l’avis transmis par le vote si nécessaire.
Mais nous devons aussi respecter, et nous entendons le faire, la position souveraine de nos représentants conseillers et conseillères métropolitains élus.es. Il nous appartiendra d’être partenaires.
Je pense que vous l’aurez compris, je souhaite porter tous ces sujets auprès de vous, de nos citoyens et de la Métropole : je suis candidat à la présidence de la Conférence Territoriale du Val de Saône et je sais désormais compter sur l’implication de Pascal david s’il est élu vice-président.
C’est un territoire que je parcours depuis l’enfance et je porterai nos projets avec conviction et une envie toujours très forte de fédérer pour nous faire avancer, au service du territoire, de ses habitants.
Voilà ce que je souhaitais évoquer en préambule de ce vote.
Je vous remercie de m’avoir écouté."