Un plan mobilité ambitieux pour le Val de Saône : n’attendons plus !

Le Plan Territorial de Mobilité* (PTM) est une carte maîtresse pour que les élus, notamment les maires, définissent ensemble ce que doivent être, à l’échelle des territoires de la Métropole, les orientations déterminées pour réaliser les aménagements indispensables à nos collectivités… dans la perspective bien sûr, de rechercher une amélioration du service, en général !

En la matière, il faut prendre en compte les enjeux que sont la complexification des circulations voitures, la problématique des bouchons à l’entrée de la ville centre, les questions environnementales (pollution de l’air, qualité de vie, santé), aujourd’hui et demain vitales pour nous tous et nos enfants et … nos difficultés, sans doute, à accompagner un changement souhaitable des comportements individuels et collectifs.

Dans cette perspective, les axes à inscrire dans nos engagements politiques doivent absolument être clairs, lisibles, et surtout ambitieux pour apporter des améliorations qualitatives très fortes à notre manière de nous déplacer.

Ambition d’une part, conviction également. Exemple dans les transport en commun : dire à nos concitoyens que le trajet du bus 40 doit s’inscrire sur le quai rive gauche et ne plus passer ni se ralentir dans les villes et villages du Val de Saône, c’est prendre le risque d’être remis en question. Alors que, si l’on veut un transport en commun rapide, fiable, compétitif et in fine utilisé par et pour davantage d’usagers, ce peut être la solution. Car l’intérêt général passe par la performance des lignes, qui nécessite, en l’occurrence, qu’on n’emprunte pas un trajet qui la pénalise. Plus cette performance augmente, plus l’attrait des transports en commun croît, et celui de la voiture diminue.

L’objectif, pour les lignes 40 et 70 notamment, c’est vraisemblablement celui-ci. Nous le partageons avec ma collègue Valérie Glatard, à Neuville-sur-Saône. Et à l’occasion d’une récente Conférence Territoriale des Maires, je l’ai précisé à mes collègues, en leur indiquant que ces décisions fortes nécessitent d’être prises collectivement. Même si j’ai pu comprendre qu’un certain nombre de désaccords existaient, j’entends que nous parvenions à signer de nos mains ce Plan Territorial de Mobilité, avec des engagements très forts.

Autre perspective dans laquelle l’action publique doit se projeter avec détermination : la marchabilité. C’est un plan sur lequel nous avons travaillé très précisément à Fontaines-sur-Saône, en complément essentiel des autres moyens de transport, notamment le train. Pour apporter du confort, de l’aisance dans les déplacements, pour apaiser les centres villes, réduire la place de la voiture dans un espace public de qualité… Le Plan Territorial de Mobilité vise à empêcher ainsi que nos gares deviennent des « aspirateurs à voitures » si on augmente sans cesse la taille des parkings (le cas du parking de Saint-Germain-au-Mont-d’Or reste particulier).

De même, pour favoriser cet accès aux gares, la solution Vélo’V se met en place dans le Val de Saône. Le plan cyclable élaboré par notre groupe citoyen fontainois des Mobilités (Cf. article "Création d'un groupe citoyen de réflexion sur les mobilités") l’intègre bien entendu parmi les solutions alternatives à la voiture que le PTM doit proposer. Ainsi, nous devrons aménager nos ponts pour un accès cyclistes (et piétons) plus aisé et sécure, en direction des gares et des lignes de bus.

Quant au futur Bus à Haut Niveau de Service Trévoux-Sathonay, qui, nous l’espérons, constituerait une bonne nouvelle pour désengorger le territoire, ses stations devront être accessibles prioritairement aux modes actifs, aux vélos/piétons, en lieu et place des voitures.

Place aux actes désormais : ce Plan commun à tous sera un engagement, un document référence, qui va acter collectivement, puissamment et avec conviction, les mobilités que nous devons et allons organiser demain, pour nous et les générations futures.

*Le PTM pour Plan Territorial des Mobilités est un dispositif créé par la Métropole de Lyon pour engager des réflexions et un plan d’actions en déclinaison du Plan des Déplacements Urbains (PDU) à l’échelle des territoires. Il est discuté dans chacune des 9 Conférences Territoriales des Maires que compte la Métropole.