Votre conseil est installé... merci de votre confiance

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il y a 4 ans - La Ville

Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers municipaux,

Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir renouvelé votre confiance. Cela me touche, m’honore et m’engage auprès de vous tous, et des habitants que nous représentons. Nous sommes là par eux, pour eux, et avec eux.

J’adresse un chaleureux « bienvenue ! » à toutes les conseillères et conseillers qui nous rejoignent pour ce mandat 2020-2026. La mobilisation de toutes et tous sera nécessaire, car du travail nous attend… et nous occupe déjà beaucoup.

Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, nous vivons un moment critique, historique. Un premier conseil municipal est toujours solennel. Celui-ci l’est d’autant plus qu’il se tient dans un contexte ne ressemblant à aucun autre.  Il y a encore quelques semaines, nous n’aurions pas pu imaginer tout cela : des mesures sanitaires strictes, un conseil à huis clos, un discours et des échanges masqués.

Plus que jamais, nous comprenons bien qu’être conseiller municipal, qu’être maire du fait même de ce statut, c’est être en responsabilité. En temps de crise, nous saisissons particulièrement tout le poids de cette responsabilité qui nous incombe en tant qu’élus de la République.

Nous vivons une grave crise sanitaire, économique et sociale. Nous sommes passés par des moments d’angoisse, de tristesse, de solitude. Mais nous avons aussi vu beaucoup de solidarité, de mobilisation les uns pour les autres, d’envie de faire mieux ensemble. Pendant la crise, le confinement, le déconfinement, nous avons fait face à nous-mêmes, et cela nous a souvent ramené à l’essentiel.

L’essentiel, c’est d’abord cette profonde gratitude et ces remerciements que nous adressons au personnel soignant, à ceux qui s’occupent des plus faibles que nous pouvons tous être, à tous ceux qui sont restés mobilisés pendant ces longues semaines, et qui se tiennent prêts à revenir au front. Ils ont accompli un travail immense, à la hauteur de leur engagement quotidien en temps de crise comme en-dehors. De nouveau, un grand, un immense merci.

Nous nous devons d’autre part d’avoir une pensée pour toutes les familles endeuillées, pour toutes les personnes qui ont lutté et qui luttent encore aujourd’hui contre la maladie.

Sébastien LECORNU, ministre chargé des Collectivités territoriales, disait dès le début de la crise : « Cette crise sanitaire peut être longue, et nous avons besoin d’avoir des services publics locaux qui fonctionnent comme il se doit. ». Surtout, je retiens cette phrase du ministre : « Nous ne pouvons pas nous passer des maires pour gérer cette crise ».

« Nous ne pouvons pas nous passer des maires pour gérer cette crise » …Nous le savons, depuis des années, la confiance dans les politiques, les partis, les gouvernants semblent s’étioler. Et pourtant, en temps de crise, voilà que nous nous tournons tous vers la République et son représentant le plus proche, le Maire et avec lui ses élus. Voilà qu’en temps de crise, nous nous apercevons que la proximité est plus qu’un besoin : une nécessité ; car c’est bien à notre échelle locale que les solidarités humaines s’incarnent le plus concrètement.

L’Etat est venu chercher la Ville, le Maire – et les habitants ont fait de même. Parce qu’un Maire, des élus, des agents, une commune, c’est tout simplement la proximité avec les gens, leurs histoires, leurs difficultés. Il faut le dire, l’affirmer haut et fort : la France a tenu parce-qu’il y a des élus de proximité épaulés par des services de proximité. Toute la fonction publique territoriale, les collectivités et leurs agents, ont eux aussi fait preuve d’un dévouement extrême. Je peux vous l’assurer pour le vivre « de l’intérieur », nous devons tous nous rendre compte que le travail accompli est considérable. Là encore, un immense merci à tous les agents, à tous nos agents.

Nous avons ensemble fait face à de nombreux défis depuis février : la stupeur et l’incertitude tout d’abord, puis l’organisation des élections, l’entrée dans le confinement, la mise en place du plan de continuité d’activités, l’accueil des enfants du personnel prioritaire dans les écoles, l’attention aux plus vulnérables et aux isolés, la réponse à la détresse de certaines familles, le défi de l’éducation à distance, la préparation du déconfinement, le déconfinement lui-même et toute l’incertitude et l’appréhension qu’il engendre, la distribution de masques, la réouverture des écoles… Je pourrai continuer encore longtemps. Tout cela en naviguant à vue. Je le redis : face à cette crise inédite, notre mobilisation locale a été totale, nous avons tenu, nous tenons encore car rien n’est gagné, tout commence même par certains aspects.

C’est également pour cela que j’ai eu du mal à supporter l’attitude d’une petite minorité de nos administrés, ceux qui n’ont pas respecté le confinement, ou ceux qui se moquent ouvertement des actions entreprises. Cette attitude, inacceptable, m’interpelle néanmoins, car elle souligne aussi le besoin criant de redonner confiance en nos institutions. Tout le monde doit faire un peu de chemin pour que nous puissions nous retrouver, pour que la politique au sens noble fasse toujours preuve de bon sens sans s’enfermer dans des dogmes ou dans la complaisance.

En effet, je le disais, cette crise nous ramène à l’essentiel. Nous avons tous fait, individuellement et « sociétalement », une introspection. Ce qu’il en ressort, je crois, est ce retour, ce questionnement fondamental sur ce dont nous avons réellement besoin. Cette question complexe, nous pouvons y répondre partiellement dans nos vies d’individus. Mais nous sommes dans un tout, et la réponse ne pourra donc être que collective : car c’est une question politique dans ce sens qu’elle appelle à faire des choix très clairs.

Ces choix reposent sur une orientation équilibrée, précise de nos politiques écologiques qui doivent dessiner un avenir à long terme. Percutées par une crise économique et sociale dont nous ne mesurons pas toute l’ampleur aujourd’hui, ces politiques devront pourtant être menées en ayant conscience que nous ne pouvons pas tout faire, que choisir, c’est renoncer.

Si nous ne sommes pas capables à l’échelle d’une Métropole, d’une commune de fixer des priorités, un véritable cap clair autour d’idées fortes, de poser notre objectif numéro 1, puis numéro 2, etc, alors nous mènerons une petite politique d’agrément, d’amélioration du confort, pour plaire et satisfaire.

Nous devrons inventer de nouveau et ne pas reprendre les recettes du passé.

Alors, pour retrouver cette vision de long terme tout en veillant au quotidien, chacune de nos décisions devront être prises avec une forte conviction, du bon sens et le sourire ; avec humanité.

Je suis fier de pouvoir dire qu’à Fontaines-sur-Saône nous sommes forts grâce à la stabilité à la tête de notre commune. Car nous pouvons continuer à agir dans une continuité politique exceptionnelle qui permet notre grande réactivité dans ce moment difficile, mais aussi de mettre en œuvre sereinement nos projets sur le long terme. Cette cohérence est une vraie chance pour notre ville.

Certains diront que nous sommes encore dans la crise, que tout n’est pas réglé. C’est vrai. Mais nous sommes élus, et notre responsabilité est à la fois de gérer la crise au quotidien, tout en voyant encore plus loin. Cette logique fontainoise est celle d’un horizon à constamment donner. Notre programme le dessine, il ne demande qu’à être renforcé en intégrant tous les changements que cette crise a provoqué. Nous jouerons notre rôle pour accompagner cette crise sociale et économique qui s’annonce, à notre échelle.

Je ne vais pas détailler ici ce très complet programme de notre majorité. J’insisterai simplement sur une philosophie globale qui prévaudra sous le mandat qui s’ouvre à nous. D’abord, la logique de participation citoyenne, qui viendra le plus possible abonder à nos projets. Nos citoyens demandent à contribuer plus activement à notre action, alors cherchons constamment à leur donner cette possibilité.

Ensuite, et je soulignais que c’est une évidence chaque jour plus forte, l’impératif écologique doit s’imposer dans chacun de nos projets. Il nous faudra changer notre prisme de réflexion, notre regard sur les objectifs de nos actions. C’est une attente forte, une nécessité urgente qui doit rencontrer notre vision économique et sociale.

Chers conseillers, chères conseillères de la majorité, chers amis, nous avons déjà beaucoup échangé, bien en amont de ce jour. Je vous sais préparés, forts de nos convictions partagées, de notre engagement pour la défense de l’intérêt général. Je sais pouvoir compter sur votre assiduité, sur votre énergie, votre dévouement. Merci à nouveau de mener cette aventure à mes côtés.

Mesdames, Messieurs, conseillers membres de l’opposition, je m’étais déjà adressé à vous le soir des élections, le dimanche 15 mars. Je tenais néanmoins à vous accueillir par ces mots dans ce conseil. Comme l’a souligné Sébastien Trinquet lors du dernier conseil municipal du mandat précédent, notre majorité sait rassembler, elle l’a déjà prouvée par le passé. Alors, comme toujours, je me montrerai aussi ouvert et à l’écoute que déterminé et convaincu de ce que la majorité entreprendra.

Ma logique reste la même : une logique de débat, mais toujours constructif, dans le respect de chacun, sans polémique pour le simple goût de la polémique. Je le répète, nous sommes en responsabilité, et nos débats doivent être à la hauteur des défis qui nous attendent. Sachons nous montrer dignes de la confiance que nous ont accordé les électeurs.

Et si cette épreuve nous a éloigné pendant un temps, elle doit nous réunir aujourd’hui.

Je vous souhaite à tous un mandat passionnant et engagé.

Votre conseil est installé... merci de votre confiance
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